Poursuite et amplification du rythme des soutiens internationaux à la lutte contre le projet de réforme des retraites en France

Les messages et lettres de soutien à la lutte en cours contre le projet de réforme des retraites en France continuent d’affluer au siège de la confédération.

Une lettre de notre camarade Rafael Freire Neto, Secrétaire général de la Confédération Syndicale des Amériques (organisation continentale de la CSI pour l’Amérique du Nord, L’Amérique Centrale, les Caraïbes et l’Amérique du Sud) exprime ainsi « son plein soutien aux travailleurs de France et en particulier aux camarades de la CGT dans la lutte pour leurs droits ». Il transmet sa solidarité de manière particulière et renforcée aux « travailleurs des secteurs hospitaliers, aux enseignants, aux pompiers, aux cheminots, aux jeunes et précaires ». Son expression au non d’une organisation syndicale internationale majeure vient s’ajouter à celles, déjà reçues et commentées par nos soins, de Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI (voir lettre du jour du 9 décembre) et d’Irakli Petrashvili, Président de la CSI pour l’Europe (voir lettre du jour du 4 décembre).

Plusieurs lettres nous sont également parvenues de structures professionnelles internationales de branche : ainsi le courrier de la Fédération Internationale des Transports (ITF), déjà communiqué la semaine dernière est-il complété par celui de la Fédération Européenne des Transports (ETF) ou par celui de UNI Global Union (l’internationale des travailleurs des services), soulignant, soutenant et saluant le caractère massif de la grève dans les transports ferroviaires et urbains.

Nous recevons également de nombreux soutiens d’organisations sectorielles nationales à l’image des métallos italiens (FIOM-CGIL), belges (FGTB-MWB), ou des travailleurs des services allemands (Verdi DGB).

D’Europe, le très grand nombre de soutiens exprimés dès la semaine dernière est complété cette semaine par les messages reçus de l’Union Syndicale Suisse (« Les systèmes de retraites par répartition sont l’un des piliers essentiels par lesquels l’Etat soutient et garantit la cohésion sociale et la solidarité. Les fragiliser est un non-sens social, mais aussi économique »), des deux principales organisations syndicales ukrainiennes FPSU (« Nous soutenons la lutte de nos frères et sœurs contre les mesures d’austérité du gouvernement actuel et appelons les syndicats d’Europe et du monde entier à faire preuve de solidarité avec les travailleurs de France. Nous sommes avec vous ! nous sommes fiers que vous soyez aujourd’hui à l’avant-garde de la lutte syndicale ») et KVPU, le MSZASZ de Hongrie (« nous exprimons notre solidarité avec les syndicats demandant le retrait du projet de réforme des retraites »), ou le BKDP du Belarus (« Pour nous et pour d’autres syndicats de l’Espace postsoviétique, la lutte des travailleurs français pour la justice sociale est un formidable exemple de mobilisation syndicale pour défendre activement ses intérêts et atteindre ses objectifs »).

Notons la participation dès le 5 décembre et de nouveau aujourd’hui de l’OGBL du Luxembourg aux manifestations organisées sur les zones frontalières avec le Grand Duché !

Des Amériques, nous avons reçu une vague de soutien exprimant une forte solidarité avec le mouvement débuté le 5 décembre. Ainsi la CUT du Brésil appelle à « l’unité de la classe ouvrière mondiale pour stopper la vague mondiale conservatrice » ; la CTA d’Argentine souligne le caractère historique du mouvement en cours et « sa résistance au néolibéralisme et à ses politiques d’ajustement qui restreignent nos droits fondamentaux ». Une appréciation partagée par le PIT CNT d’Uruguay : « Les peuples frères du monde ont la responsabilité historique de construire une alternative à ce modèle social et économique qui génère l’inégalité, la misère et la violence, au point de menacer la survie de la vie humaine ». La CUT du Chili et la CUT de Colombie replacent leurs soutiens dans le contexte des attaques contre les droits sociaux dont les peuples d’Amérique Latine sont les victimes. Elles soulignent que la privatisation des retraites étend l’emprise du capitalisme sur nos vies : « ce système pervers s’est avéré être catastrophique pour des milliers de nos concitoyens ».

Du Monde Arabe, de nombreuses voix nous parviennent également en soutien : ainsi « la CGATA d’Algérie soutient la grève générale en France », l’UMT du Maroc « ne doute pas que votre grandiose mouvement de protestation acculera le gouvernement français à revoir sa position et sa vision minimaliste et néo-libérale ». La FENASOL du Liban nous rappelle qu’ils se trouvent « engagés dans la même lutte pour un avenir meilleur pour les jeunes et les travailleurs ».

D’Afrique, la CNTS du Sénégal fait référence dans son courrier aux principes fondateurs de l’Organisation Internationale du Travail : « une injustice où qu’elle soit, et une menace pour la justice partout. Une paix universelle et durable ne peut être fondée que sur la justice sociale ». La CSA du Sénégal nous « souhaite une autre victoire dans cette nouvelle manche de la longue lutte pour la défense du travailleur ». L’USC du Congo nous témoigne « son indéfectible soutien ». Le Synem de Guinée affirme : « nous disons NON à l’application de cette réforme et OUI à son retrait ».

D’Iran, nos camarades de Vahed, le syndicat des travailleurs de la compagnie de Bus de Téhéran et sa banlieue nous communique sa solidarité face « aux attaques du gouvernement d’Emmanuel Macron et ses politiques néo-libérales ». Ils inscrivent ce soutien dans la lutte plus globale contre les politiques d’austérité conduites par les gouvernements capitalistes partout dans le monde. Ils nous rappellent leur propre lutte « contre le chômage élevé une inflation élevée, la pauvreté, la cherté de la vie, la corruption des gouvernants, le détournement de fonds et des années d’austérité imposée à la classe ouvrière. Ce mouvement de protestation a été brutalement réprimé par des responsables gouvernementaux iraniens. Nous avons reçu votre soutien dans cette lutte inégale et à notre tour, nous vous soutenons ».

De Turquie, la confédération des employés KESK, très présente dans les services publics, nous exprime sa « pleine solidarité avec notre combat ».

Du Bangladesh, nous avons reçu un message de soutien de la Fédération des Travailleurs du Textile (NGWF) et aurons le plaisir d’accueillir ces camarades en marge du prochain CCN de la CGT en février prochain.

Enfin, du Népal, nos camarades de Gefont nous disent « suivre de très près la situation en France », se tient à nos côtés dans cette lutte et nous affirme sa conviction que « le rôle de la CGT sera important pour renforcer l’unité du syndicalisme et du mouvement social en France ».

Compilation des messages des organisations syndicales européennes et internationales