Communication fédérale

Le 1er mai : une journée de lutte internationale des travailleurs

C’est en 1890 que le premier 1er mai eut lieu. Les congressistes de la Deuxième Internationale socialiste avaient décidé, en 1889, d’une journée de manifestation internationale. Elle avait pour but d’affirmer qu’au-delà des frontières, les travailleurs avaient des intérêts communs. La date du 1er mai fut retenue pour marquer la solidarité avec les cinq militants anarchistes qui furent exécutés à Chicago à la suite d’une grève pour la réduction du temps de travail à 8 heures par jour.

Cette revendication fut reprise partout dans le monde. En France, en 1891, les manifestations du 1er mai furent lourdement réprimées. Ainsi, à Fourmies, l’armée tira sur les ouvriers faisant dix morts et quatre-vingt blessés. Le 1er mai s’est rapidement imposé comme une journée de lutte du monde du travail partout sur la planète, mais les manifestations continuent d’être interdites et réprimées dans bon nombre de pays où le droit de grève est interdit.

Face au succès des rassemblements que les dirigeants ne pouvaient endiguer, ceux-ci prirent parti de vider le 1er mai de son contenu de classe.

En Allemagne, Hitler et Goebbels en firent une fête officielle du régime nazi dès 1933. En 1941, Pétain en fit un jour de repos, rebaptisé « fête du travail et de la concorde sociale » ; le brin de muguet remplaçait l’églantine rouge ouvrière. En 1988, c’est Le Pen qui s’emparait du 1er mai pour en faire la fête du travail et de Jeanne d’Arc.

Aujourd’hui, Sarkozy tente à son tour de s’en accaparer en en faisant un rassemblement du « vrai travail ».

Déclaration de la Commission Exécutive Confédérale

Déclaration de la Commission exécutive confédérale

Après le premier tour de l’Election présidentielle, vers un puissant
1er mai pour les revendications, le progrès social et la solidarité internationale

Le résultat du premier tour de l’Election présidentielle du 22 avril 2012 fait apparaître notamment :

– une participation importante des électrices et électeurs, manifestant ainsi leur volonté d’intervenir sur les choix structurant leur avenir ;

– un premier désaveu pour le Président sortant, Nicolas Sarkozy, qui n’obtient que 27% des voix ;

– une forte aspiration à un changement de politique économique et sociale.

Le rejet de la politique antisociale et autoritaire, que Nicolas sarkozy a menée durant 5 ans, est massif. Après les mobilisations nombreuses et importantes de 2009 et 2010, les salariés, les retraités et les privés d’emploi ont ainsi confirmé leur refus de payer la facture d’une crise économique dont ils ne sont pas responsables.

Déclaration sur le Mécanisme Européen de Stabilité

La Fédération CGT des Sociétés d’études appelle les parlementaires, députés et sénateurs, à rejeter le projet de loi instituant le Mécanisme Européen de Stabilité (MES) dont l’article premier le fonde comme une « institution financière internationale » à l’image du FMI.

L’article 12 indique que le « soutien » apporté par le MES à un pays européen sera « subordonné à une stricte conditionnalité (…) qui peut prendre la forme, notamment, d’un programme d’ajustement macroéconomique ».

La Fédération CGT des Sociétés d’études rappelle que le principe de « conditionnalité des prêts » a permis au FMI d’imposer des « plans d’ajustements structurels » pillant les pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine, organisant systématiquement les privatisations, la déréglementation et la destruction des droits et des conquêtes sociales.