Brochure fédérale n°50 : Formation professionnelle

La réforme de la formation professionnelle initiée en 2018 suite à la promulgation de la mal nommée Loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel a conduit, selon les désiderata du gouvernement à réorienter la plus grande partie des fonds de la formation professionnelle vers les salariés privés d’emploi et les jeunes, à travers essentiellement l’apprentissage.

Si en soi l’intention peut paraître louable, il s’agit ni plus ni moins de s’approprier les fonds destinés aux salariés pour les affecter ailleurs : concrètement les salariés en poste voient leurs droits à la formation fondre comme neige au soleil à une époque où la digitalisation de l’économie et des activités conduit à des transformations de fond du tissu économique et des métiers.

Entre une définition plus que light de ce que doit être une action de formation, des aides accrues aux entreprises pour recruter de jeunes apprentis avec la crise sanitaire – 8 000 € d’aide aux entreprises qui recrutent un apprenti préparant un bac+5 –, la fin des obligations financières de l’employeur et l’explosion des accords et autres parcours de formation qui s’appuient sur le siphonnage des Comptes Personnels de Formation (CPF) pour financer la formation professionnelle, le champ de la formation a été profondément transformé.

Si l’Etat transfère aux entreprises la charge de la formation de leurs salariés, celles-ci ne consentent pas nécessairement à l’effort : elles n’hésitent pas à agir afin de reporter cette charge sur les salariés voire à intervenir au niveau même de l’éducation nationale.

Dans un contexte de la réforme des retraites, des répercussions réelles sur les métiers et les besoins des salariés en termes d’évolution professionnelle, il nous faut nous organiser pour réagir et lutter pour les droits des salariés.

Brochure fédérale n°50 : Formation professionnelle