SOPRA-STERIA : Communication CGT – Mai 2022

Dividendes versus augmentations de salaires à Sopra Steria Group

Dividendes

Le dividende versé à chaque action est 3,2 € au titre de l’exercice 2021 (contre 2 € au titre de l’exercice 2020) soit un total versé aux actionnaires de 65,75 M€ en 2022 pour 20 547 701 actions au 28 février 2022.

On rappelle que l’Assemblée Générale de la société mère, Sopra Steria Group (SSG), a décidé le 26 mai 2021 de distribuer un dividende ordinaire de 2 € par action soit un total de 41,1 M€ au titre de l’exercice 2020.

ExerciceNombre de titres rémunérésDividende par action
201420 062 6141,90 €
201520 324 0931,70 €
201620 517 9032,20 €
201720 516 8072,40 €
201820 514 8791,85 €
201900,00 €
202020 539 7432,00 €

Résultat net

Excercice20212020Commentaire
Résultat net du groupe187,7 M€106,8 M€Augmentation de 75%
Résultat net de SSG156,86 M€142,2 M€Augmentation de 10,3%

Augmentations des salaires au sein de SSG

Parmi l’effectif CDI permanent 3 ans :

  • L’enveloppe d’augmentations individuelles de SSG a augmenté de 3,4% entre 2019 et 2020.
  • Elle a augmenté pour les Cadres (+3,5%) mais a baissé pour les Assimilés Cadres (-3,1%, iso-effectif hors promotions).
  • Elle a progressé de 10,6% en région parisienne (+1,5%) mais a baissé de 0,7% en province.
  • L’augmentation individuelle du salaire de base baisse fortement (en %) en fonction de l’ancienneté.
  • En 2019, 37% des Non Cadres, 35% des Assimilés Cadres et 30% des cadres de l’effectif permanent 3 ans n’ont pas perçu d’augmentation.
  • En 2020, 33% des Non Cadres, 31% des Assimilés Cadres et 24% des cadres de l’effectif permanent 3 ans n’ont pas perçu d’augmentation.
  • 828 salariés de l’effectif permanent 3 ans (12,1%) n’ont pas perçu d’augmentation sur les 2 années. (15,5% en région parisienne et 10,5% en province).

SYNDIQUEZ-VOUS !

Nous traversons une période de profondes transformations et les bouleversements engendrés pèsent sur notre quotidien, sur nos conditions de travail, sur notre avenir.

La méthode choisie pour les imposer nous donne souvent un sentiment d’impuissance.

Comment intervenir sur les choix qui nous touchent directement ?
Comment agir pour maîtriser notre avenir ?

La réponse n’est pas simple. Mais une chose est sûre, chacun d’entre nous détient une partie de la solution. Beaucoup dépend de ce que nous sommes capables de faire ensemble pour que notre avis soit entendu, que les revendications élaborées ensemble trouvent une issue positive.

La première question à laquelle il nous faut répondre est celle de notre nombre. Nous avons besoin d’être plus de têtes, plus de bras, nous avons besoin que la CGT devienne plus forte, qu’elle s’installe dans le quotidien de travail de tous et toutes, partout, à SopraSteria comme ailleurs.

Vous y avez toute votre place, tel que vous êtes. La CGT est une somme de différences, qui donne vie à une même passion, qui se nourrit des valeurs de justice, de solidarité, de démocratie et d’antiracisme.

Syndiquez-vous !

Depuis la Charte d’Amiens*, les syndicats et les partis politiques sont indépendants les uns des autres. Mais cela ne signifie pas que les syndicats sont exclus du champ politique. Bien au contraire, par les revendications portées en lien avec les salarié·e·s qu’ils représentent, ils expriment également une vision politique, particulièrement concernant les droits des travailleurs, des exclu·e·s du travail, des entreprises et des logiques qui les sous-tendent.

Depuis plusieurs dizaines d’années, à la CGT, nous considérons que les logiques capitalistes nous font traverser de multiples crises sans que l’horizon ne semble s’éclaircir pour les salarié·e·s. Le chômage, la précarité, le gel des salaires, la hausse du coût du capital, la dégradation des conditions de travail, sont autant de combats que mène la CGT avec d’autres syndicats à représentativité nationale.

Nous, syndiqué·e·s CGT, portons une autre vision de la société et souvent nous nous engageons dans un rapport de force avec le patronat. Parfois unis avec d’autres syndicats, parfois en opposition avec eux, mais dans tous les cas il nous est impossible de laisser le gouvernement décider avec le seul accord du patronat des grandes entreprises avide de capter encore plus les richesses produites par les salarié·e·s. L’entreprise n’est malheureusement pas un lieu de démocratie. Les décisions prises par la direction ne peuvent être empêchées et les raisons de ces décisions sont souvent cachées au nom du « secret des affaires ». Ainsi les erreurs de stratégie sont toujours payées par les salariés, jamais par la Direction malgré
les alertes des syndicats. Et lorsque la stratégie est bonne les salariés n’en perçoivent pas le bénéficie alors qu’ils en sont pourtant les acteurs.

Dans quelques semaines, nous allons élire les député·e·s, nos représentant·e·s qui votent les lois. C’est l’un des moments les plus importants de la vie démocratique de notre pays. Quel que soit le résultat du scrutin des élections législatives et quelles que soient les promesses, aucune réelle avancée sociale pérenne ne sera possible sans une mobilisation des salarié·e·s au sein de leur entreprise.

Cette mobilisation est indispensable pour faire entendre aux forces créatrices des richesses de revenir sur
toutes les mesures en faveur de la rémunération du capital et les rediriger vers la rémunération du travail.
La parole politique à elle seule ne suffira jamais.

* charte adoptée en 1906, au IXème Congrès de la CGT

Conseils de lecture

Carbone6 & Silicium14, bande dessinée, Mathieu Bablet, éditions Ankama

Voici une BD aux graphismes très soignés, et à l’histoire qui nous plonge dans le futur de l’humanité, en tentant de répondre à deux questions fondamentales: doit on courir perpétuellement derrière le progrès, et quelles sont les conséquences de nos choix désastreux pour la planète, et notre cadre de vie.
Carbone et Silicium sont deux robots humanoïdes vont s’échapper du carcan imposé par leurs créateurs, s’émanciper des barrières qui leur assujettissent, ils se libèrent du chaînes qui limitent leur espérance de vie. Ainsi livrés à leur autonomie, et à leur possibilité de survire dans de multiples endroits, quasiment éternellement, ils tentent de comprendre le monde qui les entoure. De retour des longues pérégrinations de l’un autour du globe, c’est l’occasion pour les deux humanoïdes de se raconter leurs histoire sur des échelles de temps formidables, et de débattre entre machines de la folie humaine.

Un très beau livre, une vraie plongée dans un univers qu’on ne peut qu’hypothéquer, le tout empreint d’une belle mélancolie. On referme le quatrième de couverture avec l’impression d’un beau voyage.

SOPRA-STERIA : Communication CGT – Mai 2022