Bulletin d’information des bureaux d’études n°76

Comme chaque année l’organisation patronale SYNTEC nous invite à son Assemblée Générale de clôture. Et bien entendu, c’est l’occasion de pouvoir inviter un acteur politique et/ou social. A cette occasion c’est Monsieur GATTAZ qui a été retenu. Compte tenu des propos de ce monsieur tenu à notre encontre, la CGT a envoyé à la présidente de SYNTEC une lettre ouverte :

Comme chaque année l’organisation patronale SYNTEC nous invite à son Assemblée Générale de clôture. Et bien entendu, c’est l’occasion de pouvoir inviter un acteur politique et/ou social. A cette occasion c’est Monsieur GATTAZ qui a été retenu. Compte tenu des propos de ce monsieur tenu à notre encontre, la CGT a envoyé à la présidente de SYNTEC une lettre ouverte :

Madame la présidente,

Nous vous remercions pour votre invitation à l’Assemblée Générale de clôture de la fédération SYNTEC le 29 juin, mais vous conviendrez que la présence de Monsieur GATTAZ demeure un obstacle majeur à une réponse positive de notre part.

Je vous rappelle que ce monsieur, n’a pas hésité dans les colonnes du Monde du 30 mai 2016 à expliquer que les syndicalistes de la CGT « se comportent comme des voyous comme des terroristes ».

Il invite même le gouvernement à ne pas céder à la « terreur ». Cette rhétorique qui tourne autour de ce que le peuple français a subi ces deux dernières années est indécente et scandaleuse.

Assimiler les militants de la CGT à des terroristes qui font régner la terreur dans le contexte d’aujourd’hui est tout simplement irresponsable. Je ne suis pas sûr que Monsieur Gattaz ait perdu beaucoup d’amis dans les attentats. Ce n’est pas le cas de la CGT, tant au Bataclan qu’à Charlie Hebdo.

Et nous assimiler à ces fanatiques qui tuent nous est insupportable.

La plupart des acteurs politiques et sociaux ont condamné ces propos. Certes, Monsieur GATTAZ, face au tollé général, est revenu le 1er juin sur l’utilisation du mot « terroriste » pour qualifier les militants de la CGT. Une reculade mais aucune excuse. C’est tout simplement impensable. Nous vous demandons, non pas d’annuler l’invitation de Monsieur Pierre Gattaz, car vous êtes seule responsable de ce choix, nous prendrons, nous, nos responsabilités, mais de condamner publiquement les propos du numéro 1 du Medef. Ne pas le faire serait cautionner ce genre de « délire » malsain qui nous paraîtrait contraire à l’image que vous donnez.

Recevez, Madame la présidente, l’expression de nos salutations les meilleures.

Bulletin d'information des bureaux d'études n°76