L’En’robé n°258

Salaire et chantage…

Un accord sur les minima de salaire a été signé par les organisations patronales et l’ensemble des organisations syndicales, excepté la CGT.

Avocat salariéSalaire minimum annuel en euros
1ère année26 796
2ème année29 020
3ème année32 196
Après la 3ème année36 157
Avocat ayant 5 années d’expérience dans la profession ou titulaire d’une mention de spécialisation45 139
Minima conventionnels pour l’ensemble des barreaux français hors Paris et Ile de France
Avocat salariéSalaire minimum annuel en euros
1ère année28 966
2ème année31 720
3ème année36 317
Après la 3ème année40 753
Avocat ayant 5 années d’expérience dans la profession ou titulaire d’une mention de spécialisation48 666
Minima conventionnels pour les barreaux de Paris et d’Ile de France

Les salaires sont relevés de 2,8%. Cette augmentation s’applique à partir du 1er mars 2022 pour les signataires… C’est-à-dire pour la quasi-totalité des salariés. En effet, la plupart des avocats salariés sont dans les grandes entreprises… qui sont, par ailleurs, adhérentes à l’UPSA [ACD ; Coteg et Azam associés, Dentons, EFC, Ernst and Young ; FIDAL, Freedom Lex, PWC, Skodden ARPS Slate Meagher et Flam LLP, TAJ, SOFIRAL].

Pourquoi la CGT a-t-elle refusé de signer… ? Nous avions proposé 3% d’augmentation et il a été obtenu 2,8%. Ces deux pourcentages sont assez proches en vérité. Mais nous estimons que cette négociation a été, pour le moins, entachée d’une certaine déloyauté. En effet, les organisations patronales UPSA, AEF, CNA et SEACE nous ont tout simplement expliqué que si une organisation patronale signait à 3% d’augmentation, alors ils saisiraient la commission d’expert. Cela aurait eu pour conséquence de retarder l’application de l’accord, dans le meilleur des cas, ou sa remise en cause, et donc une nouvelle négociation dans le pire des cas. La CGT a refusé ce chantage qui risque d’être, à terme, une pratique patronale.

L’En’robé n°258