L’écho de la presta n°84

Alors que le quotidien des salarié-e-s du secteur de la prestation de services est partagée entre les baisses de salaires ou les conditions de travail dégradées par l’apparition du coronavirus, celui des organisations patronales ne semble pas dirigé par les mêmes priorités. En effet, de concert avec les organisations patronales tel que le Syntec pour les salarié-e-s des Bureaux d’études, les organisations patronales de la prestation de services relancent la négociation sur la mise en place d’un plan de développement de l’emploi.
Ce qui se cache derrière ces plans de développement, c’est la volonté de se débarrasser du CDI de droit commun et de le remplacer par un CDI d’opération, de mission ou de chantier. Et pour cause, ce type de contrat n’engage l’employeur auprès de ses salarié-e-s que le temps d’une mission ou d’un contrat. Si tôt fini! Si tôt viré-e ! Le plan de développement de l’emploi n’est en réalité qu’un plan de développement de la précarité. Notons au passage le subtil détournement de sens du mot « indéterminée » qui dans le code du travail ne définit pas la durée du contrat mais bien son absence de durée.
Les seuls motifs de ruptures se résument au licenciement, départ volontaire, ou l’arrêt définitif de l’entreprise.
Profiter de la sidération causée par la pandémie et l’interdiction de manifester pour tenter de modifier en profondeur la nature de nos contrats n’est pas tolérable.
La Fédération CGT des sociétés d’études a d’ailleurs publié une pétition que nous vous invitons à signer sur https://www.soc-etudes.cgt.fr/la-federation/communication-federale/petition-contre-le-contrat-doperations-dans-la-branche-des-bureaux-detudes/ et à la partager massivement.

Parallèlement, nous sommes toujours en attente de l’extension de l’accord de branche sur les salaires 2020 signé le 16 mars 2020. L’accord n’entrera en vigueur que le 1er jour du mois civil suivant la date de publication de l’arrêté d’extension au journal officiel.
Pour le coefficient 120, une revalorisation a été obtenue: taux horaire brut s’élève à 10,15 €
POUR INFO : le smic horaire brut 2020 est à 10,15 € !
Ci-après, les valeurs de points fixés par l’accord.

GRILLE DES REMUNERATIONS MINIMALES MENSUELLES du 16 mars 2020

Statut Niv. Coef. Ind. Pt.  Rem. 
Employés I 120 442 3,483 1 539,49 €
130 444 3,483 1 546,45 €
140 446 3,483 1 553,42 €
II 150 448 3,483 1 560,38 €
160 450 3,483 1 567,35 €
III 170 458 3,483 1 595,21 €
190 477 3,483 1 661,39 €
T.A.M. IV 200 507 3,482 1 765,37 €
220 534 3,482 1 859,39 €
V 230 548 3,482 1 908,14 €
240 563 3,482 1 960,37 €
VI 250 579 3,482 2 016,08 €
260 599 3,482 2 085,72 €
Cadres VII 280 694 3,48 2 415,12 €
290 743 3,48 2 585,64 €
300 871 3,48 3 031,08 €
330 883 3,48 3 072,84 €
VIII 360 945 3,48 3 288,60 €
390 1 022 3,48 3 556,56 €
420 1 099 3,48 3 824,52 €
IX 450 1 344 3,48 4 677,12 €
500 1 590 3,48 5 533,20 €
550 1 752 3,48 6 096,96 €

Prochaine réunion CPPNI : 15 juin 2020.

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L’écho de la presta n°84