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Au bout du fil n°24 : 2014 : On solde tout sauf les profits

L’année 2013 finit comme elle a commencé, par les jérémiades des patrons du secteur qui s’insurgent contre les destructions d’emplois en France au profit de sites délocalisés. Au passage, ces grands timides oublient de dire qu’ils sont les premiers bénéficiaires de ces transferts d’activités très rentables.

L’année 2013 finit comme elle a commencé, par les jérémiades des patrons du secteur qui s’insurgent contre les destructions d’emplois en France au profit de sites délocalisés. Au passage, ces grands timides oublient de dire qu’ils sont les premiers bénéficiaires de ces transferts d’activités très rentables.

Pour autant, la situation économique du secteur en France est-il aussi catastrophique que veut bien le laisser entendre le SP2C (syndicat patronal du secteur) ?

Si nous nous référons au classement des 50 premières entreprises de prestations en relation client réalisé par RELATION CLIENT MAGAZINE (n°105 — Automne 2013), ces entreprises auraient connu, en 2012, une stagnation de leurs chiffres d’affaires (+0,98%). Elles prévoiraient, dans leur grande majorité (34/50), une hausse de leurs revenus pour 2013. Nous sommes donc loin du cataclysme annoncé en avril 2012 à la suite de l’arrivée de FREE sur le marché de la téléphonie mobile.

Si les caisses de nos patrons ne se portent pas si mal que cela, il en est tout autrement pour les salarié-e-s du secteur qui a vu son nombre se réduire.

Ce sont un peu plus de 4.000 postes qui ont disparu en 2 ans, sans aucun Plan de Sauvegarde de l’Emploi. C’est ce que les patrons appellent : « l’attrition naturelle ». De naturel, elle n’a que le nom car ce sont surtout l’augmentation des procédures disciplinaires qui ont permis cette réduction drastique des effectifs.

Pour ceux qui restent, tout n’est pas rose non plus. Avec une augmentation de la productivité par salarié-e de près de 8% en 2012 (2013 devrait être sur la même tendance), c’est la santé physique et mentale du personnel qui est attaquée. Mais de cela les patrons, soi-disant socialement responsables, n’en ont cure. Pour eux, seuls les profits comptent !

La CGT continuera à revendiquer une autre répartition des richesses créées passant obligatoirement par :

  • Une revalorisation des salaires ;
  • Une amélioration des conditions de travail ;
  • Un arrêt des procédures disciplinaires.