Une démarche syndicale de la crise sanitaire

Durant cette période de confinement, de nombreux·ses travailleur·se·s ont dû se rendre au travail. D’autres ont repris, vont reprendre leurs activités ou sortir du télétravail. Pour chacun·e, l’activité professionnelle est une source, un temps de risque important de contamination au Covid-19.

Pour la CGT, le travail ne doit pas être un vecteur de la maladie mais doit être plus que jamais pensé, pour sortir par le haut de cette crise sanitaire. C’est pourquoi il est indispensable que les travailleuses et les travailleurs soient protégé·e·s. Pour mémoire, dès le début de la crise sanitaire, des travailleur·se·s ont dû déposer leur droit de retrait, obligeant ainsi leurs employeur·se·s à mettre à disposition des moyens de prévention.

Hier comme aujourd’hui, il s’agit de :

  • pouvoir disposer de masques, gants, gel, surblouses…
  • prendre soin de celles et ceux qui sont malades ;
  • pouvoir disposer d’organisations de travail adaptées ;
  • pouvoir informer les représentant·e·s du personnel de toute situation qui mettrait la santé des salarié·e·s en danger, de façon immédiate ou différée.

Pour l’organisation syndicale, il s ‘agira de créer les conditions de la sanction pour les employeur·se·s, les donneur·se·s d’ordre qui mettent en danger la santé, la vie des travailleur·se·s.

Concernant la reprise des activités, l’avis des instances de représentation du personnel doit être incontournable. Celles-ci doivent être en capacité et disposer des moyens de mener une véritable investigation sur les lieux de travail afin que les mesures de protection correspondent aux réalités de chaque travailleuse ou travailleur.

Pour faire face et pouvoir répondre à ces enjeux, la CGT propose un document qui porte sur des points de vigilance, assortis de fiches pratiques.
Ils constituent la base d’une démarche syndicale qu’il est possible de mettre en oeuvre pour construire une réelle efficacité de l’action syndicale.

Ils sont déclinés sur de nombreux thèmes :

  1. Le fonctionnement des instances représentatives des personnels (IRP) ;
  2. L’information des salarié·e·s ;
  3. L’organisation du travail ;
  4. La protection des travailleur·se·s ;
  5. Les services de santé au travail ;
  6. Les cas avérés de contamination dans l’entreprise ou l’établissement ;
  7. La reconnaissance et les contentieux ;
  8. L’évaluation des risques par l’employeur·se ;
  9. Le plan de prévention ;
  10. Le dépistage des travailleur·se·s.

Tou·te·s les employeur·se·s ont l’obligation de garantir la sécurité et la santé de tou·te·s les travailleur·se·s amené·e·s à intervenir dans leurs entreprises ou administrations.

N.B. : contrôler les employeur·se·s, pas les travailleur·se·s : commencer par un bilan pour ne pas être en position défensive, s’ouvrir des marges de manœuvre.
Travailleur·se·s s’entend au sens de la directive européenne, du Code du travail, donc tout confondu.

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