En direct du 52e congrès CGT : 13 mai 2019

Arrivée sur Dijon

Découverte de son centre historique, préservé et rénové, comme tous les centres villes vidé des voitures bruyantes et polluantes et rendu aux piétons. Accueil agréable donc. Bien sûr nous croisons des boutiques qui nous vantent les vins de Bourgogne et le produit qui fait la réputation de Dijon, la moutarde. Mais ces vins ne sont pas pour toutes les bourses et Sandrine Mouey, secrétaire générale de l’UD21, nous le rappellera dans son introduction et accueil du congrès, ces grands noms de vin vont sur d’autres tables que celle des travailleurs qui luttent encore et toujours pour des salaires décents. Elle nous dira aussi que ce que nous pouvions encore croire comme étant un produit du cru n’est plus depuis des lustres dans les vitrines de la ville que pour le folklore. Car la moutarde ne se fait plus dans des entreprises dijonnaises. Certes il reste une marque mais celle-ci est de luxe. A nous la malbouffe ?

Enfin abordant l’un des sujets principaux de ce congrès, elle n’évite pas de parler du recul de la CGT tout comme le fera Philippe Martinez dans son rapport d’ouverture d’une petite heure. Avec lucidité, en face des réalités, Philippe Martinez a fait le bilan de la situation de la CGT : nous sommes et restons un syndicat de transformation sociale et de lutte ; la CGT est regardée à travers le monde comme un exemple à suivre pour la lutte des travailleurs et des droits ; notre action dans le syndicalisme européens doit continuer, les rapports avec les autres syndicats doivent être rendus possibles quand il faut lutter ensemble sur des luttes communes, et s’il faut contester ce qui est rejeté par les travailleurs dans les entreprises doit être suivi de propositions pour transformer la société.

Rien n’a été oublié ni mis en sourdine : ni le recul du nombre d’adhérents, ni les difficultés internes qu’il faut regarder en face, ni la répression policière du 1er Mai contre les syndicats qui vaut un dépôt de demande d’enquête sur les responsabilités du ministre de l’intérieur, ni la crise sociale qui voit des français revêtir des Gilets jaunes pour se reconnaître dans un mouvement parti des difficultés financières mais qui nous échappe et pour lequel nous aurons au cours de ce congrès des réponses à apporter aux questions qu’ils nous font poser. Rien n’a été oublié des attaques sociales des gouvernements successifs, des très grands défis posés par le réchauffement climatique.

Voilà un résumé en quelques mots du discours d’une heure.

La fin de cette première partie du congrès a été consacrée à l’adoption des listes des candidats aux commissions.

Pour ceux qui en avaient le goût, toute notre délégation de notre Fédération en l’occurrence, il se sont dirigés vers le théâtre de Dijon où nous avons écouté de la musique classique de la fin du 19e siècle. Détente assurée de fort belle manière.

Dijon avait éteint ses lumières quand nous sommes sortis et trouver un lieu pour manger fut la seule difficulté de la journée. Parce que pour ce qui est de l’organisation du congrès, il n’y a pas une seule faute !

Benoît,
Délégué au 52e Congrès confédéral