L’état d’urgence à l’assaut des salariés !

Profitant de l’onde de choc des attentats de novembre, le gouvernement frappe de plus en plus fort le monde du travail. C’est le constat que nous pouvons tirer de deux mois d’état d’urgence : pas de trêve sociale, mais un gouvernement qui remet en cause l’Etat de droit en voulant prolonger l’Etat d’urgence pour une durée indéterminée, qui fait condamner à la prison ferme les syndicalistes de Goodyear, perquisitionne, sans motifs liés au terrorisme, de simples citoyens pour leur engagement social.

Profitant de l’onde de choc des attentats de novembre, le gouvernement frappe de plus en plus fort le monde du travail. C’est le constat que nous pouvons tirer de deux mois d’état d’urgence : pas de trêve sociale, mais un gouvernement qui remet en cause l’Etat de droit en voulant prolonger l’Etat d’urgence pour une durée indéterminée, qui fait condamner à la prison ferme les syndicalistes de Goodyear, perquisitionne, sans motifs liés au terrorisme, de simples citoyens pour leur engagement social.

 

Nous devons impérativement prendre conscience de ce qui est en train de se passer et sensibiliser autour de nous sur les risques de ce glissement sécuritaire. La répression aveugle comme seule réponse concrète aux attentats n’est pas là pour chercher à résoudre un problème qu’il s’agirait avant tout de comprendre et de resituer dans son contexte social de précarisation, d’abandon et de stigmatisation d’une partie de notre société. Non ! Ces mesures cherchent à entretenir la peur pour pouvoir accélérer la déstructuration de nos acquis sociaux et pour servir des enjeux purement électoralistes. Ces mesures nous divisent en entretenant une méfiance vis-à-vis des binationaux et de tous ceux qui de près ou de loin pourraient s’apparenter à des ennemis de l’intérieur. Ces mesures enfin représentent une étape supplémentaire dans le tournant sécuritaire qu’aucun nomme républicain et qui accélère une surenchère nationaliste qui vient de passer définitivement la ligne rouge. La question de l’égalité sociale à laquelle nous aspirons et celle du droit du travail que nous défendons sont intimement liées et l’offensive gouvernementale se réalise en parallèle sur ces deux fronts : récemment encore, tandis que M. VALLS appelait de ces voeux le prolongement de l’Etat d’urgence aux calendes grecques jusqu’à ce que Daesh soit détruit, M. MACRON, lui, en appelait à la fin des 35 heures!

La Fédération des Sociétés d’Etudes appelle à intensifier l’engagement syndical dans le mouvement contre l’Etat d’urgence qui s’organise peu à peu. Une première grande étape, où notre présence doit être massive, sera la manifestation du samedi 30 janvier. Il ne s’agit plus de savoir jusqu’où ira le gouvernement dans son offensive antisociale, il s’agit désormais d’être capable de se mobiliser massivement dans nos rangs et au-delà!