Avec ou sans 49.3, la mobilisation continue !

Le mardi 10 mai 2016, le Conseil des ministres a décidé de recourir à l’article 49 alinéa 3 de la Constitution qui permet d’engager la responsabilité du gouvernement sur un projet de loi sans débats préalables à l’Assemblée Nationale. Une fois n’est pas coutume nous citerons les mots de M. Hollande lui-même qui avait qualifié l’usage de cette disposition comme étant un déni de démocratie et une marque de brutalité en 2006.

Le mardi 10 mai 2016, le Conseil des ministres a décidé de recourir à l’article 49 alinéa 3 de la Constitution qui permet d’engager la responsabilité du gouvernement sur un projet de loi sans débats préalables à l’Assemblée Nationale. Une fois n’est pas coutume nous citerons les mots de M. Hollande lui-même qui avait qualifié l’usage de cette disposition comme étant un déni de démocratie et une marque de brutalité en 2006.

 

Il s’agit en effet d’un déni de démocratie quand depuis deux mois des centaines de milliers de salariés, d’étudiants et lycéens, de chômeurs et de précaires défilent dans la rue pour défendre leurs droits, quand 70% de la population se dit opposé à la Loi Travail et quand l’opposition à la réforme la plus régressive de l’histoire de la Vème République se fait même entendre dans les rangs de la majorité. Alors que certains syndicats avaient accepté de renégocier le premier projet de la Loi Travail, les rares dispositions favorables de cette loi, comme la sur-taxation des CDD, ont été évacuées discrètement en même temps que les débats et que 90% des amendements ont été rejetés.

A la brutalité du simulacre de négociations entre « partenaires sociaux » et à l’Assemblée Nationale, s’ajoutent la brutalité de la répression policière et celle d’un capitalisme sauvage qui se libère progressivement, de réformes en réformes, de tout cadre légal.

Ces derniers mois ont montré le vrai visage d’un gouvernement anti-démocratique, voué aux seuls intérêts du patronat et des banques, qui sombre dans l’autoritarisme et vient d’achever, ce mardi, de rompre définitivement avec les intérêts des travailleurs.

L’usage du 49.3 et la possible adoption du projet de Loi par le Parlement ne change en rien notre détermination, au contraire elle renforce l’idée que les droits s’obtiennent et se défendent par la lutte.

La mobilisation contre la Loi El Khomri vient d’entrer dans sa deuxième étape : face au mépris et à la répression, nous devons œuvrer par tous les moyens disponibles à intensifier la mobilisation par la grève et les manifestations.

La lutte continue : rendez-vous dans la rue les 17 et 19 mai !