Notre Commission Exécutive Fédérale s’est réunie le 8 décembre 2014.

 

Elle a pris connaissance des réflexions d’instances, de militants et de syndiqué-e-s qui s’inquiètent de la situation que vit aujourd’hui notre CGT. Elle constate que les décisions du Comité Confédéral National n’ont pas apporté les réponses souhaitées par nos syndicats et nos syndiqué-e-s. Pour autant, la CEF déclare qu’elle ne laissera en aucun cas les puissances financières et les patrons qui dirigent les organes de presse, jeter le discrédit sur notre organisation et lui dicter de l’extérieur son comportement.

La CGT appartient à ses syndicats. Elle doit rester indépendante des forces hostiles au mouvement syndical confédéré, et régler par elle-même les sujets qui la concerne dans le respect de ses statuts.

Notre organisation est aujourd’hui fragilisée par les dépenses pas toujours justifiées, les dysfonctionnements, les erreurs de la direction confédérale et l’absence de réponse appropriée aux demandes des structures et des syndicats qui ont choqué plus d’un syndiqué-e. Il est urgent de prendre les mesures qui s’imposent dans l’intérêt de notre CGT.

Et ce d’autant que le monde du travail subit aujourd’hui les plus violentes remises en cause des droits et des conquêtes sociales que nous ayons connues depuis 1945.

Notre Fédération s’est à maintes reprises exprimée pour ré-affirmer notre attachement au maintien des obligations découlant du seuil de 11 salarié-e-s et la nécessité que la CGT ouvre des perspectives de mobilisation nationales unitaires pouvant aller jusqu’à la grève interprofessionnelle pour le retrait du Pacte de Responsabilité et la défense de la Protection Sociale, en rupture avec les organisations qui soutiennent le gouvernement. La CGT doit prendre ses responsabilités et répondre efficacement aux attentes des salarié-e-s, privés d’emplois et retraités.

C’est pourquoi nous demandons la tenue d’un Comité Confédéral National extraordinaire avant la fin de l’année ayant à l’ordre du jour :

  • la construction du rapport de force pour que nos revendications soient enfin satisfaites,
  • la clarification de notre position sur la question des seuils sociaux pour les entreprises de moins de 50 salarié-e-s,
  • la prise de mesures sérieuses afin de sortir par le haut de la situation actuelle et rétablir les conditions d’un fonctionnement normal de notre organisation au service des revendications.

Il est nécessaire d’agir et de répondre aux attentes de nos militant-e-s et de nos syndiqué-e-s.

La transparence et le respect de nos structures, nos valeurs, nos règles de vie et notre démarche syndicale doivent s’appliquer à tous les étages de notre organisation.

Il nous faut revenir à nos fondamentaux. Cela nous permettra enfin d’avancer, sur notre terrain, celui des luttes pour les revendications.

Pour la Commission Exécutive fédérale de la Fédération des Sociétés d’Etudes