A la folie répressive, opposons la force du nombre !

Samedi matin à Nice notre camarade Geneviève Legay, militante de tous les combats, a subi la brutalité des violences policières pendant qu’elle revendiquait, drapeau de la paix à la main, la liberté de manifester pour toutes et tous. Après un coma de plusieurs heures, elle souffre de plusieurs fractures du crâne, au rocher (oreille interne) et d’hématomes sous-duraux.

Geneviève vient s’ajouter à la longue et dramatique liste de victimes de la répression : éborgné.e.s, mutilé.e.s, défiguré.e.s, traumatisé.e.s, ce sont des centaines de femmes et d’hommes qui subissent un gouvernement bafouant l’état de droit et sombrant chaque jour un peu plus dans la folie répressive. Cela a aussi été le cas de nos camarades et militants syndicaux Ludovic B., souffrant d’une fracture tibia péroné, suite à un tir de LBD pendant une récente manifestation à Lyon, et Stéven L., sous contrôle judiciaire depuis décembre pour simple participation à un rassemblement à Dijon.

Des manifestations contre la Loi El Khomri à la bataille du rail du printemps dernier, la répression à tout-va a été la réponse favorite du pouvoir aux légitimes revendications sociales des dernières années. Depuis le début de la mobilisation des Gilets Jaunes, la violence qui s’abat sur le mouvement social a franchi un cap. Tous les échelons sont concernés, les donneurs d’ordres du pouvoir jupitérien jouant cyniquement la carte du pourrissement au lieu de répondre politiquement aux besoins sociaux exprimés dans la rue, un système judiciaire expéditif qui prononce des sanctions démesurées et un appareil policier appliquant avec zèle les directives venues d’en haut. Dernièrement, ce sont les militaires de l’Opération Sentinelle qui ont été mobilisés par un pouvoir complètement décomplexé usant d’un langage martial jusqu’à l’écœurement. Même De Gaulle, pourtant pas connu pour sa mansuétude, n’avait pas osé faire appel à eux au pic des mobilisations sociales de mai et juin 1968…

Ces dérives fascisantes et inquiétantes du gouvernement Macron, ne répondront en aucun cas à la crise actuelle, qui est bien celle d’une demande d’égalité sociale et fiscale, de défense des services publics, de combat contre la précarité et le chômage.
Notre fédération appelle au rassemblement qui se tiendra ce soir à Nice – à 18h00, place Garibaldi – pour la défense de la liberté de manifester, en soutien à Geneviève et aux autres mutilés. Nous appelons aussi tous nos camarades à se joindre aux diverses initiatives de lutte contre la répression qui se déroule un peu partout sur le territoire.

Et rappelons-le, la répression par la peur a pour but de nous faire oublier une chose, la force du nombre est notre meilleur atout pour faire baisser les armes à ce pouvoir irresponsable.

Montreuil, le 25 mars 2019

A la folie répressive, opposons la force du nombre !