SOPRA-STERIA : Communication CGT – Septembre 2022

CRH DE JUILLET : DES AUGMENTATIONS EN TROMPE-L’OEIL

La direction par la voix de son directeur général s’auto-congratule pour les augmentations de mi-année ciblant principalement les salarié-e-s non augmentés depuis 4 ans (les NA4, acronyme utilisé par la direction pour représenter cette catégorie de salarié-e-s) !

Mais en y regardant de plus près, ces augmentations sont un trompe-l’œil et ne sauraient masquer le niveau réellement bas des salaires dans le groupe.

Ainsi dans sa communication la Direction oublie de préciser qu’une part non négligeable de salarié-e-s bénéficie d’une augmentation grâce à un ajustement rendu obligatoire. En effet la revalorisation des salaires minimaux de la branche Syntec dont l’avenant a été signé cette année doit entrer en vigueur au cours du troisième trimestre et va concerner plus de 600 salarié-e-s du groupe (plus de 4% des effectifs !).

Les augmentations des salaires minimaux Syntec ont été négociées à hauteur de :

  • +4,9% pour le premier niveau de la grille ETAM et de +3,5% pour le second niveau,
  • +2,5% pour le reste de la grille « ETAM » et pour la grille « cadres ».

Ces augmentations sont supérieures aux augmentations moyennes réalisées au cours de ce CRH et montrent bien que la direction s’est contentée d’ajuster les plus bas salaires sur les minimas de la convention collective Syntec !!

Doit-on vraiment s’étonner des nombreux départs depuis le début de l’année vers la concurrence avec des salaires aussi bas ?!

Au regard d’une année 2022 où l’inflation va probablement atteindre les 6%, les moyennes d’augmentations du CRH de mi-année de Sopra steria apparaissent totalement déconnectées de la réalité ! Toutes catégories confondues hors direction (classification 3.1 et 2.3 où les salaires sont déjà élevés) les pourcentages moyens d’augmentations oscillent entre 1,5% et 4,3 %, soit bien inférieur à l’inflation annuelle subie ! Pire encore, les salarié-e-s augmentés au cours de ce cycle l’ont été car aucune augmentation ne leur avait été accordée depuis 4 ans !!!

Pour ces salarié-e-s qui par leur travail contribuent à la production de richesses dans l’entreprise qui se porte fort bien, la perte réelle de pouvoir d’achat sur ces dernières années est importante et n’est plus acceptable….

La direction a bien précisé qu’elle était contre toute augmentation générale. Ce CRH qui devait permettre d’augmenter tous les salarié-e-s sans augmentation depuis 4 ans laisse tout de même sur le carreau près de « 200 collaborateurs » dixit la direction. Interrogée, celle-ci évoque « un problème de comportement » !?

REJOIGNEZ LA CGT – ENSEMBLE GAGNONS LA BATAILLE DES SALAIRES

La CGT a toujours réclamé une augmentation générale annuelle, à minima au niveau de l’inflation, seul mécanisme permettant une juste et équitable répartition des richesses pour tous les salarié-e-s.

INFLATION ET BAISSE DU POUVOIR D’ACHAT = PERTE DE SALAIRE REEL

Inflation, pouvoir d’achat, salaire réel depuis les chocs pétroliers du siècle dernier il y a 50 ans, on n’avait plus tant évoqué ce jargon économique dans les médias !
Mais de quoi parle-t-on au juste maintenant et quelle différence fondamentale existe-t-il entre ces mêmes termes utilisés hier et leur sens de nos jours?
L’inflation tout d’abord c’est une augmentation du niveau général des prix, c’est-à-dire de tous les prix des marchandises jusqu’aux salaires et pensions indexés pour permettre à tous de vivre de leur travail. Ces augmentations de prix successives ont entraîné des dévaluations monétaires nous faisant passer de l’ancien franc au nouveau franc (1NF pour 100 AF tout de même, costaud l’inflation !) en 1960, puis à l’euro en 2002 (1 €= 6,55957 NF). Avec l’avènement de l’union européenne et monétaire, les différents gouvernements pour pallier aux risques de dévaluation ont progressivement supprimé les
indexations des différents revenus. Dans le même temps les entreprises du secteur privé ont remplacé les augmentations générales au détriment d’augmentations individuelles.

En définitive le risque de dévaluation est aujourd’hui beaucoup moindre, mais on fait supporter les aléas conjoncturels économiques sur les salaires des salarié-e-s et les revenus sociaux (pensions de retraite, indemnités chômage, etc…)

Si les prix des marchandises augmentent sans que les salaires et pensions n’augmentent dans les mêmes proportions, alors notre pouvoir d’achat va forcément diminuer – ceci équivaut à une baisse du salaire réel, un retour en quelque sorte au capitalisme du XIXème siècle !
Pour certaines entreprises notamment dans le secteur de l’énergie, la hausse des prix sans hausse des coûts permet la réalisation de profits monstrueux. Si une prise de conscience générale doit permettre au niveau politique de créer un mécanisme de redistribution des richesses via l’impôt, c’est bien au niveau de chaque entreprise que le combat des salaires doit être mené.

La CGT appelle le 29 Septembre 2022 à la grève. Nous pouvons ensemble inverser le rapport de force et exiger des salaires décents pour tous et le maintien du pouvoir d’achat de chacune et chacun.

NON AUX DELOCALISATIONS DES ACTIVITES DE SOPHIA I2S

Le syndicat CGT Sopra Steria appelle la direction du groupe et en particulier celle de I2S à ne pas mettre à exécution son plan de délocalisation de certaines activités de Sophia Antipolis en Pologne et en Inde et de tout faire pour préserver les emplois sur le site de Sophia.

En effet une opération nommée “Way to India” et des transferts de certaines activités vers la Pologne sont en cours.

Alors que le pays est tous les jours durement touché par les suppressions d’emplois, il semble invraisemblable que Sopra Steria , ne daigne pas à considérer son propre pays dans sa politique d’optimisation des coûts.

Le climat qui règne à Sophia est source de grandes inquiétudes chez les salariés et on assiste à un grand nombre de démissions. Il se pose la question de la charge du travail que vont subir les salariés de I2S Sophia suite à ces départs.

Les elu.e.s du CSE I2S ont demandé à la direction la tenue d’un CSE extraordinaire qui traitera le point de la situation économique de Sophia Antipolis.

La CGT Sopra Steria milite pour que les salarié-e-s ne soient pas juste informés, mais aient voix au chapitre (consultation et décision).

Nouvel Appel syndical commun le 22 septembre
Pour lutter contre l’inflation, on en discute et on débraye !

Notre premier débrayage du 21 Juin chez Sopra Steria veut s’inscrire dans la mise en place d’une lutte collective pour obtenir de la Direction une politique salariale juste, dans un contexte d’inflation que l’on sait désormais durable.

Nous remercions les salarié.e.s ayant participé au premier débrayage du 21 juin, leurs mobilisations diverses ont évidemment participé à pousser la direction à faire quelques pas timides, évidemment encore insuffisants.

Rendez-vous le 22 Septembre pour un nouvel événement, discutons et débrayons même 4 minutes (sans impact salaire 😉 ) afin d’envoyer un nouveau message à la Direction.

LE 22 : INFOS, DISCUSSIONS, DEBRAYAGES, TOUS ENSEMBLE !

Le coin lecture

Ce livre traite de la violence politique des années 60 , 70 et le basculement qui va en suivre fin des années 70 début des années 80 caractérisé par la prise de la main par l’économie et la finance sur le politique.

Le livre mène une enquête de « type policière » pour trouver « les « pièces à conviction » c’est-à-dire les personnes qui ont vécu cette période de basculement ainsi que les documents et les archives de cette période.

Le livre tente de lever le voile sur cette période en croisant les témoignages de ministres, de directeurs de trésors, de la banque de France et ceux de sociologues, économistes et philosophes.

L’idée maitresse est que des choix économiques qui ont été faits et appliqués ces 40 dernières années peuvent être défaits.

Il explique simplement ce que c’est que le néolibéralisme : L’Etat au service du marché.

L’histoire est racontée par le dessin qui vulgarise des thèmes qui sont souvent du domaine d’un cercle d’initiés.

Ce livre explique le présent caractérisé par un accroissement du chômage et interroge sur le lien entre ce dernier et les choix économiques opérées et de la nécessité de remettre ce sujet au débat public.

REJOINDRE LA CGT POUR UN CHEMIN ENSEMBLE DE LUTTES ET DE CONQUETES SOCIALES

SOPRA-STERIA : Communication CGT – Septembre 2022