SOFRES : Ô tempora, ô mores !

Il y a un peu plus de trois ans, TNS-Sofres décidait de se débarrasser du plateau téléphone de Malakoff, et laissait sur le carreau près de cent salariés. Si nombre d’entre-eux (CDI, CEIGA, CEE) bénéficièrent d’un PSE, les vacataires ne pouvaient prétendre à rien mais à l’époque la CGT et la CFDT avaient deux délégués syndicaux qui parvinrent à arracher des conditions de départ dignes pour ces sous-prolétaires.

Il y a un peu plus de trois ans, TNS-Sofres décidait de se débarrasser du plateau téléphone de Malakoff, et laissait sur le carreau près de cent salariés. Si nombre d’entre-eux (CDI, CEIGA, CEE) bénéficièrent d’un PSE, les vacataires ne pouvaient prétendre à rien mais à l’époque la CGT et la CFDT avaient deux délégués syndicaux qui parvinrent à arracher des conditions de départ dignes pour ces sous-prolétaires.

Accès à une antenne emploi avec à la clé deux offres valables d’emploi.

Aide à des formations avec une participation de TNS-Sofres à hauteur de 3000 euros par vacataire, 5000 pour les plus de 50 ans ou aide à la création d’entreprise de 10 à 12 500 euros.

Maintien du régime de prévoyance durant 9 mois et prestations d’une assistante sociale.

Indemnité de perte d’emploi : 2 à 5 ans d’ancienneté : 2 mois de salaire + 0,25 mois par année d’ancienneté – 5 à 10 ans d’ancienneté : 3 mois de salaire + 0,25 mois par année d’ancienneté – 10 à 15 ans d’ancienneté : 4 mois de salaire + 0,25 mois par année d’ancienneté – Plus de 15 ans d’ancienneté : 6 mois de salaire + 0,25 mois par année d’ancienneté.

Aujourd’hui, l’entreprise jette à la rue les vacataires qui travaillaient, certains depuis plus de 10 ans, sur l’étude OPL – La Poste, avec pour seule mesure d’accompagnement l’aide à la rédaction d’un CV à remettre à l’IFOP. C’est tout ! Circulez, y a plus rien à voir !

Autres temps, autres moeurs ! La direction de TNS-Sofres a changé et les nouveaux RH se soucient dorénavant “du bonheur et bien-être des salariés” ; La CGT et la CFDT n’ont plus de délégués syndicaux pour amener la direction à la table de négociation et les syndicats en place multiplient les accords scélérats de prolongements des mandats.

Merci patron ; merci Macron !

Quid des élections professionnelles ? : Elles auraient dû se tenir il y a un an, mais pour empêcher l’élection de représentants CGT, un accord scélérat entre certains syndicats et la direction a prolongé les mandats, d’abord d’un an, et maintenant de plusieurs mois encore pour pouvoir profiter à plein des ordonnances Macron. Ces ordonnances prévoient la fin des DP et du CHSCT qui seront fusionnées dans un comité social économique (CSE).Les projets de décrets prévoient moins de représentants du personnel, moins de moyens pour ceux-ci ce qui est un recul du droit du travail, accompagné d’un profond mépris des salariés. Le but étant d’affaiblir tout contre-pouvoir indépendant de l’employeur à travers une instance unique qui sera dans l’impossibilité de traiter l’ensemble des prérogatives économiques, sociales, professionnelles, d’hygiène et de sécurité et des conditions de travail.