AMADEUS : Plus de 300 salariés en grève à Amadeus S.A.S. le 27 mai (Sophia-Antipolis, Alpes-Maritimes)

Pour la première fois dans l’histoire de l’entreprise, plus de 300 salariés ont répondu à l’appel de l’intersyndicale CGT-CFDT-CFTC à 2 heures d’arrêt de travail, jeudi 27 mai (la CFE-CGC ayant diffusé un appel à ne pas participer à la grève). Ce mouvement faisait suite à la manifestation du 7 mai, à laquelle ont participé 900 salariés d’Amadeus, entre 11H30 et 13H.

Le mouvement social du 27 mai a été également suivi à Paris (Issy-les-Moulineaux) ainsi qu’au siège (Madrid, Espagne).

Des messages de soutien nous sont parvenus des filiales en Allemagne (Bad Homburg, Erding) ainsi qu’en Grande-Bretagne (Londres) et en Belgique.

Ce mouvement est inédit chez Amadeus (IT provider for the Travel Industry, leader mondial).

L’entreprise, placée sous LBO depuis 2005, vient d’être ré-introduite en bourse sur le marché espagnol. A l’occasion de l’IPO, les fonds de Private Equity (Cinven et BC Partners) auraient, selon le Financial Times, multipliés leur mise initiale par un facteur 6 à 7.

A l’occasion de l’IPO, les principaux dirigeants d’Amadeus (environ 120 personnes) se sont partagés 202 millions d’euros de bonus.

Egalement actionnaires minoritaires, il vont multiplier leur mise initiale par 11, voire même par 100 pour le CEO et le Chairman du Board (montant des actions valorisées à 207 millions d’euros).

Pour 6 800 salariés du Groupe, la Direction a réservé une enveloppe bien moindre se montant à 55 millions d’euros.
Ainsi, l’écart de rémunération entre le CEO et un ETAM s’élève à 2000 fois.

La Direction avait imposé le gel des salaires en 2009 et modéré les augmentations 2010 à 2% (augmentations individuelles sans aucune augmentation générale), loin des revendications de l’intersyndicale.

La Direction de l’entreprise en demande TOUJOURS PLUS pour, en définitive, s’accaparer l’essentiel des richesses produites par les employés, alors même que les banques et les investisseurs privés ont pillé l’entreprise, aujourd’hui endettée à hauteur de 3 milliards d’euros.

Aujourd’hui a lieu un Comité de Groupe Européen. Nous demandons que le Top Management envoie un message concret en direction des employés et annonce des mesures permettant de corriger les écarts de rémunération et d’augmenter les salaires.