SYSTRA : 8 mars 2016

Journée internationale de luttes pour les droits des Femmes

Cette journée bien souvent raillée avec un certain mépris et un esprit archaïque, est loin d’être accessoire, car la réalité et l’actualité nous rappellent sans cesse, que les combats menés par les femmes à travers le monde pour la reconnaissance de leurs droits, sont loin d’être inutiles et superflus.

Journée internationale de luttes pour les droits des Femmes

Cette journée bien souvent raillée avec un certain mépris et un esprit archaïque, est loin d’être accessoire, car la réalité et l’actualité nous rappellent sans cesse, que les combats menés par les femmes à travers le monde pour la reconnaissance de leurs droits, sont loin d’être inutiles et superflus.

Au quotidien, des femmes luttent, résistent pour défendre et protéger l’intégrité physique et mentale des plus démunies. Parfois au péril de leur vie, et le prix à payer est un parcours bien souvent long et douloureux.

Pour autant, leurs victoires génèrent un bénéfice incontestable pour l’Humanité. Parce que naître femme, ne constitue pas un fardeau mais une richesse.

Les chiffres : (Sources 2014 : Unicef, ONU, Banque Mondiale, OMS)

  • En France, une femme décède tous les trois jours sous les coups de son conjoint,
  • 40% de violences conjugales débutent lors de la première grossesse,
  • Une femme sur trois a déjà été victime de violence dans le monde,
  • 7% des femmes seront victimes d’un viol au cours de leur vie,
  • Dans les conflits, le viol sur les femmes est une arme de guerre et c’est également un acte de torture,
    86% des viols ou tentatives sont perpétrés par des proches,
  • 720 millions de filles victimes de mariages précoces,
  • 15 millions de jeunes filles sont mariées avant 18 ans chaque année,
  • Près de 130 millions de femmes ont subi des mutilations génitales,
  • Les femmes en première ligne du trafic des êtres humains dans le monde, sur 2,5 millions, les femmes et les filles représentent 80% des victimes,
  • 35,5 millions de filles ne vont pas à l’école. Cela représente plus de la moitié des enfants du monde (Chiffre Unicef 2012)

En France, les femmes subissent différentes formes de discriminations, tout au long de leur vie et le monde de l’entreprise n’est pas en reste.

Discriminations

Le salariat féminin représente la moitié des travailleurs et pourtant les femmes connaissent un parcours professionnel plus chaotique que leurs collègues masculins, beaucoup de temps partiel et plus de précarité. Un écart salarial qui peut atteindre 27 % pour un travail à compétence et à qualification identiques, une discrimination à l’embauche et également, moins de promotion.

Le nombre de femmes dans les conseils d’administration ou à la tête d’une entreprise reste anecdotique.

Ces facteurs impactent inévitablement le monde de l’entreprise, et induisent des conséquences néfastes pour les femmes au sein de leur activité professionnelle.

Il est intéressant de relever, que ces discriminations sont réduites dans les pays scandinaves comme le Danemark et la Suède. En effet, le congé parental obligatoire du père est de six mois au Danemark, contre un an pour la Suède. Leur investissement au sein du foyer est également plus équitable.

Le harcèlement sexuel au travail : Une femme sur cinq est concernée ! (Enquête Ifop pour le Défenseur des droits, 2014)

En France, une femme active sur cinq a dû faire face, au cours de sa vie professionnelle, à une situation de harcèlement sexuel. Le nombre de situations de harcèlement sexuel au travail, portées devant la justice demeure marginal, car uniquement 5% des cas évoqués font l’objet d’un procès devant un tribunal.

L’enquête révèle que les victimes sont le plus souvent des femmes ayant un certain niveau de responsabilité, et 30% sont issues de professions libérales et de cadres supérieures et exercent leur profession dans des structures de taille réduite, et en particulier, dans des environnements professionnels majoritairement composés d’hommes (35%).

Près de trois victimes sur dix indiquent ne s’être confiées à personne. Pour 40% d’entre elles, l’affaire s’est terminée à leur détriment, tandis que 35% considèrent qu’elle s’est dénouée au détriment de l’auteur.

Face à cette violence, il faut briser la loi du silence, car le silence profite toujours à l’agresseur.

La CGT Systra est là pour vous aider à surmonter une situation d’inégalité et pour vous accompagner dans la défense et le rétablissement de vos droits.

Son équipe est également disponible pour vous soutenir et vous écouter.

« N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant. » Simone de Beauvoir

SYSTRA : 8 mars 2016