Compte-rendu de la commission de branche BETIC : séance du 15 septembre 2008

La dernière séance de négociation salariale s’est terminée par la signature de trois organisations de salariés : CFTC, CGC et FO et les deux organisations patronales CICF et SYNTEC.
Plusieurs réunions et plusieurs négociations ont été nécessaires pour un résultat plus que médiocre.
La CFDT et la CGT ont refusé de signer.
La CFDT aurait souhaité que l’augmentation des minima ait lieu à partir de juillet 2008, autrement dit avec
rétroactivité.
Le patronat, après avoir proposé 2,9% dans une réunion antérieure, est revenu avec une proposition à 3,3%. Un certain nombre d’organisations syndicales ont réussi le tour de force à prendre la parole pour ne rien dire. Une autre n’a pas hésité à lire une déclaration fustigeant durement le patronat … tout en signant.
Symboliquement, pour reprendre le mot du président de la commission paritaire, le patronat a proposé 3,4% pour les 4 premiers niveaux ETAM.
Aussi pour les positions 1-3-1, 1-3-2, 1-4-1 et 1-4-2, la valeur du point est fixée à 2,75 € et la partie fixe à 758,96 €.
Pour les positions 2-1, 2-2, 2-3, 3-1, 3-2 et 3-3, la valeur du point est fixée à 2,75 € et la partie fixe à 758,22 €.

En ce qui concerne les ingénieurs et cadres, la valeur du point a été fixée à 19,04 €.

Bien entendu, ces rémunérations minimales ne s’appliqueront qu’après extension par le ministère.

Position de la CGT

Le taux d’inflation était de 3,6% en juillet 2008. Elle est due à la fois à la hausse du coût des matières premières et du pétrole. Ce taux devrait au moins perdurer jusqu’à la fin de l’année. Le patronat et les signataires nous proposent tout simplement d’entériner une baisse du pouvoir d’achat.
Et le taux d’inflation masque de grandes disparités dans les hausses de prix : jusqu’à 48% d’augmentation sur les prix des produits laitiers et céréaliers … Alors comment proposer des augmentations de salaires aussi ridicules ? N’est-ce pas afficher un certain mépris pour les salariés ?
Le premier coefficient ETAM est à 1 364,05 €. Comment peut-on vivre aujourd’hui décemment avec une telle rémunération ?
Bien des salariés expliquent : « 1 000 euros tu galères, 1 300 euros tu survis et 1 500 euros tu vis ».
Nous estimons qu’un cadre doit être payé au PMSS, c’est-à-dire à 2 773 €.
Aussi, seuls les salariés ayant une position 3.3 sont des cadres, les autres étant pour le patronat des sous cadres.

C’est pourquoi, la CGT demande un salaire minimum d’entrée de grille ETAM à 1 500 € et un salaire cadre coefficient 100 à 2 773 €.