L’écho de la presta n°6 : Condamné à la précarité

C’est un véritable coup de poignard dans le dos de la classe ouvrière donné par les organisations syndicales CFDT, CFTC et CFE-CGC en signant le 11 janvier dernier l’accord de sécurisation de l’emploi et des parcours professionnels.

En fait la sécurisation, ce sont surtout les employeurs qui en bénéficient :

  • Licenciements économiques collectifs facilités et accélérés (Titre III) par accord d’entreprise ou homologation par l’Inspection du travail.
  • Salarié-e-s contraints à la mobilité (Art. 15) par la peur du licenciement en cas de refus.
  • Chantage à l’emploi imposé aux salarié-e-s (Art. 18) afin qu’ils ou elles réduisent leur rémunération pour le même temps de travail ou augmentent celui-ci sans salaire supplémentaire.
  • Salarié-e-s à temps partiel corvéables à merci (Art. 11) avec le retrait à toute référence à des horaires contractuels.
  • Travail intermittent en voie de généralisation (Art. 22), ouvrant la porte au temps partiel annualisé déjà connu par les salarié-e-s de la promotion des ventes.
  • Représentant-e-s du personnel fragilisés (Titre II) par le renforcement de l’obligation de discrétion qui va à l’encontre de la fonction même de représentant des salarié-e-s.
  • Réduction du rôle du juge (Titre V) par la fixation d’une indemnité forfaitaire en dédommagement d’un licenciement et par la réduction des délais de contestation.

En contrepartie, les salarié-e-s auront le droit, au mieux dans 1 an, à une complémentaire santé (Art. 1 & 2) qui ouvre la porte en grand à la privatisation de l’assurance maladie ; à des droits rechargeables à l’assurance chômage (Art. 3) qui n’est qu’une amélioration d’un système qui existe déjà ; à la création d’un compte personnel de formation (Art. 5) qui n’est qu’une légère amélioration du DIF.

Encore une fois, ces soi-disant représentant-e-s des salarié-e-s ont préféré, comme dans la fable, sacrifier la proie pour l’ombre. Et offert au patronat ce qu’aucun gouvernement de droite avait osé leur donner jusqu’à aujourd’hui : la précarisation totale du travail !!!!

L'écho de la presta n°6 : Condamné à la précarité