Bulletin d’information des bureaux d’études n°134

Bienvenue à la cérémonie des « faux‐culs »

Nous avons été invités à la clôture de l’Assemblée Générale de SYNTEC qui avait lieu le 28 juin 2018. Il s’agissait de l’intronisation du « putschiste» Laurent Giovachini de Sopra Steria … selon les termes du journal en ligne « Lettre A ». Peu de monde, en vérité, pour cette assemblée.

Madame Chaine Ribeiro et Monsieur Giovachini n’ont pas tari en remerciements, alors même que des clans se déchirent depuis plusieurs mois. A les écouter, tout le monde il était beau, tout le monde il était gentil…pourtant la division dans l’organisation SYNTEC est réelle et le fait que Monsieur Giovachini appelle au rassemblement n’y est pour rien. Nous avons eu droit ainsi à deux discours, celui de la présidente « sortie » et celui du nouveau président.

Madame Ribeiro s’est dit satisfaite des réformes en cours, réformes que SYNTEC auraient soutenues telles que le contrat de mission, la « rénovation » du dialogue social dont la première évaluation de la loi Travail confirme nos analyses en la matière, la suppression de certains seuils sociaux, la loi PACTE… en fait, les contre réformes que la CGT a combattues, car contraires à l’idée que nous nous faisons du progrès social. Pour autant, tout ne serait pas rose pour le patronat. Il en est de la taxation des contrats courts, des salarié.e.s multi statuts… C’est dans ce cadre qu’est appréhendée la problématique de l’attractivité de la convention collective.

A l’évidence, une attractivité pour les employeurs, mais en aucun cas pour les salarié.e.s. Si nous partageons les remerciements à l’égard de certaines personnes de l’équipe mise en place par Mme Ribeiro, nous sommes plus interrogatifs pour d’autres. Enfin, nous avons appris que CINOV et SYNTEC pourraient se rapprocher…un scoop !!!

Monsieur Giovachini s’est donc présenté en tant que candidat du rassemblement, en reconnaissant qu’il y avait eu un débat agité et houleux au sein de SYNTEC. C’est le moins que l’on puisse dire. Quant aux orientations … rien de neuf dans le paysage social, si ce n’est une réflexion sur une branche des « services à forte valeur ajoutée ». Il semble bien que les négociations prévues par l’agenda social se dérouleront bien. D’ailleurs, la présidente de la CPPNI a été reconduite dans son rôle.

Heureusement, il y a eu le champagne et les petits fours du « rassemblement » en fin de soirée. Ainsi, chacune et chacun a donc pu échanger avec ce trop plein d’amabilité à faire pâlir Aristote. Pour le reste, cela promet des négociations syndicales musclées…dont l’objectif est de faire évoluer la convention collective pour plus d’attractivité…pour le patronat. Mais il faudra compter sur la CGT qui ne laissera pas encore, un peu plus, le patronat piétiner les trop maigres « avantages » de la convention collective. Combien de temps serons‐nous encore le laboratoire de la régression sociale ?

Bulletin d'information des bureaux d'études n°134