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Au bout du fil n°31 : Sœur Anne, ne vois-tu rien venir ?

Telle la célèbre Sœur Anne, de la comptine enfantine, l’intersyndicale CFDT, CFTC, CGT, FO et SUD ne voit toujours pas arriver de réponse à sa demande rencontre avec le syndicat patronal du secteur, le SP2C, formulée il y a plus d’un mois.

Telle la célèbre Sœur Anne, de la comptine enfantine, l’intersyndicale CFDT, CFTC, CGT, FO et SUD ne voit toujours pas arriver de réponse à sa demande rencontre avec le syndicat patronal du secteur, le SP2C, formulée il y a plus d’un mois.

Du côté du Ministère de l’Economie et de celui du Travail, nous assistons, malheureusement, au même silence radio. A croire que le sort des 55.000 salarié-e-s du secteur ne les préoccupe pas plus que cela !

Pourtant, la situation tant sociale qu’économique est proche de l’explosion. La redistribution des cartes dans le domaine de la téléphonie mobile (l’arrivée de FREE, la revente de SFR, la restructuration chez BOUYGUES TELECOM) a occasionné, par contre coup, une réorganisation drastique chez les prestataires. Pour maintenir leurs marges, ces derniers ont fait feu de tout bois : baisse des effectifs, augmentation de la flexibilité et gel des rémunérations.

Nous sommes en présence de tous les ingrédients nécessaires à la préparation d’un cocktail détonnant.

Il serait donc plus que dangereux tant pour nos patrons que nos gouvernants de ne pas prendre en compte le mouvement social d’avertissement, intervenu le 27 mai dernier dans le secteur.

Le mal-être ambiant, s’il devait perdurer, coûterait fort cher tant aux entreprises du secteur qu’à la société en général.

Outre le risque de radicalisation des mouvements sociaux (avec son lot d’heures de production perdues), ce sont surtout les arrêts de travail à répétition (alors même que le taux d’absentéisme est déjà l’un de plus élevé de France), et la pénurie de main d’œuvre qui vont peser de plus en plus lourdement sur l’économie de ce secteur.

Une pression économique qui se répercutera automatiquement par une augmentation de la pression exercée sur les salarié-e-s, qui accentuera le mal qui frappe le secteur.

Il est donc plus urgent de mettre fin à ce cercle vicieux par l’ouverture de vraies négociations portant sur l’avenir du secteur mais aussi sur l’amélioration des conditions de vie au travail de celles et ceux qui en font la richesse : Les Téléconseillers.