Au bout du fil n°15 : ANI-hilation des droits !

En 2005, Laurence PARISOT, patronne du MEDEF, déclarait « la vie, la santé, l’amour sont précaires, pourquoi le travail échapperait à cette loi ? »

Avec l’Accord National Interprofessionnel (ANI) signé le 11 janvier dernier entre le MEDEF et la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC, son rêve est devenu réalité !

En 2005, Laurence PARISOT, patronne du MEDEF, déclarait « la vie, la santé, l’amour sont précaires, pourquoi le travail échapperait à cette loi ? »

Avec l’Accord National Interprofessionnel (ANI) signé le 11 janvier dernier entre le MEDEF et la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC, son rêve est devenu réalité !

Dans le secteur des centres d’appels prestataires, ce nouvel accord, s’il est étendu par le Parlement, va y accentuer la précarité et donc appauvrir encore un peu plus celles et ceux qui y travaillent, notamment par le biais de :

  • La mobilité (Art. 7 et 15) que les employeurs pourront imposer sans que le salarié puisse s’y opposer sans risquer de perdre son emploi ;
  • Les temps partiels (Art. 11) qui devront rester à la disposition permanente de leur entreprise ne pourront plus exercer de seconde activité ou avoir du temps pour des activités privées (études, vie de famille, etc.) ;
  • Les accords emploi/compétitivité (Art. 18) où les salarié-e-s devront travailler plus pour préserver leur emploi mais surtout améliorer les profits de leurs actionnaires ;
  • La modification de la procédure de licenciement économique (Art. 20) qui impose des délais incompressibles et qui empêche toute contestation ultérieure des motifs de licenciements.

Et ce n’est pas la taxation (Art. 4), soi-disant tant redoutée par le SP2C, des CDD qui va réduire efficacement la précarisation rampante en cours dans le secteur. Bien au contraire, car celle-ci se limite à ceux de moins de 3 mois. De plus, l’embauche de jeune de moins de 26 ans en CDI ouvrira droit à des exonérations fiscales. Et ils sont légions dans le secteur. C’est une manière de financer les embauches dans l’entreprise par l’argent public.

Les salarié-e-s n’ont donc rien à attendre de bon de cet accord et doivent se mobiliser pour demander la réouverture des négociations et sa non-extension !

Mobilisons-nous contre cet accord scélérat, en manifestant partout en France
et en signant la pétition ci-après :

http://www.petitionduweb.com/Petition_secretaire_general_fd_cgt_societes_d_etudes-1000330.html

Au bout du fil n°15 : ANI-hilation des droits !