Au bout du fil n°33 : Avis de tempête en perspective

Comme tous les ans, le SP2C (syndicat patronal du secteur) a tenu sa conférence de presse de rentrée.

Pour la première fois, le secteur annonce un recul global de son chiffre d’affaires de 1,7%. Il est même de 3,4% pour les activités produites en France. En parallèle, l’emploi se rétracte de 0,9% au global avec une chute de 6% pour la France (soit une perte de 4.000 emplois).

Comme tous les ans, le SP2C (syndicat patronal du secteur) a tenu sa conférence de presse de rentrée.

Pour la première fois, le secteur annonce un recul global de son chiffre d’affaires de 1,7%. Il est même de 3,4% pour les activités produites en France. En parallèle, l’emploi se rétracte de 0,9% au global avec une chute de 6% pour la France (soit une perte de 4.000 emplois).

Cette situation est la résultante de la forte dépendance des centres d’appels au secteur de la téléphonie (46% du CA) qui a chuté suite à l’arrivée du 4e opérateur (FREE), mais aussi, et cela est peut-être plus grave, une intensification de la diversification des autres supports utilisés par les consommateurs (Tchat, forums, courriels, réseaux sociaux, etc.). Bien que faible encore (environ 6% du CA), ces nouvelles modalités de contacts vont prendre de plus en plus d’ampleur dans les années à venir. Leur recours devrait quadrupler d’ici à 2016.

Cette modification du canal de contact ne sera pas sans incidence sur les compétences qui devront être acquises par les salarié-e-s pour pouvoir répondre aux nouvelles qui en découleront.

Il sera donc fait appel de plus en plus à des personnes ayant des niveaux de diplômes de plus en plus élevés. Mais comment attirer de tel-le-s salarié-e-s avec des rémunérations qui stagnent au niveau du SMIC ? Avec des conditions de travail qui datent du siècle dernier ? Et une évolution de carrière proche du néant ?

Voilà pourquoi nous pensons qu’il est plus qu’urgent que les revendications portées par l’Intersyndicale soient appliquées :

  • Une revalorisation immédiate des salaires pour une reconnaissance des compétences des salarié-e-s du secteur au travers de leur rémunération (augmentation de 100 € brut) ;
  • Un respect des temps de pause afin d’améliorer la qualité de vie au travail (5 mn par heure dans le travail effectif) ;
  • Le respect de la convention collective pour la temporisation des appels (10 secondes entre les appels) ;
  • Une diminution des jours de carence maladie.

D’autant que malgré la baisse du chiffre d’affaires, la productivité a progressé en France de 2,6%, et que grâce au Gouvernement, les entreprises ont perçu une réduction conséquente (plusieurs millions d’€) de leurs cotisations sociales via le Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi (CICE).

De l’argent, il y en a ! Et celui-ci doit servir aux salarié-e-s avant de servir aux actionnaires !

Voilà pourquoi, nous invitons tous les salarié-e-s des centres d’appels à suivre l’appel à la mobilisation nationale du 16 octobre prochain.

Au bout du fil n°33