La liberté de manifester n’est déjà plus un droit à défendre, mais à reconquérir

La manifestation parisienne du 1er mai a été l’occasion, pour le pouvoir, de franchir un nouveau cap répressif. Une ville en état de siège, près de 18000 contrôles préventifs, et des « techniques de maintien de l’ordre » qui apparaissent de plus en plus comme étant destinées à dissuader quiconque de revenir défiler dans la rue. A Paris et ailleurs, beaucoup se posent la question : pourra-t-on encore, demain, manifester en France ?

La fédération CGT des Sociétés d’Etudes condamne l’attitude de ce gouvernement qui lors de la manifestation du 1er mai 2019 n’hésite plus à nous intimider pour tenter de nous décrédibiliser, nous agressant, nous chargeant, gazant et employant le canon à eau ;

En effet, après que :

  • Le député Mohamed LAQHILA de la majorité gouvernementale ait demandé la dissolution de l’Union Départementale CGT des Bouches de Rhône,
  • Les forces de l’ordre ont délibérément chargé à plusieurs reprises le cortège CGT de la manifestation du 1er mai.

Ce même député a convoqué le secrétaire général de l’UD des Bouches du Rhône au commissariat.

  • Les contrôles préventifs, les violences policières, l’utilisation d’armes mutilantes, les condamnations judiciaires, la législation anti-manifestation : tous ces éléments ne font pas que s’additionner, mais forment ensemble, un système cohérent, dont la finalité, malgré l’affichage sécuritaire, n’est autre que de décourager le plus grand nombre de participer à des manifestations.

C’est à l’évidence, une stratégie mûrement réfléchie pour nous bâillonner et ainsi empêcher de porter haut et fort les revendications des travailleurs et travailleuses.

Mais rien, ni personne ne pourra empêcher de travailler à la construction d’un mouvement social d’ampleur et durable. Ce n’est pas ce gouvernement et ses sbires qui nous feront reculer.